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Le bouddhisme et les émotions

  • saida990
  • 9 août 2016
  • 3 min de lecture

Tout être vivant connaît les émotions. C’est inévitable. C’est ce qui fait bouger les gens, c’est ce qui met l’esprit en mouvement (emouere en latin). Donc, à moins d’être mort…

La véritable question est de savoir de quelle manière cet esprit se met en mouvement. Constructif ? Pour vous et pour autrui ? Ou destructeur ?

Il y a un terme spécifique, dans le bouddhisme, pour désigner les émotions négatives, dites destructrices : "klesha". Pas en fonction d’un quelconque avis moral, mais parce qu’elles entraînent de la souffrance.

La colère, par exemple. Quand notre ego se sent menacé. Quand on n’obtient pas ce que l’on veut, souhaite, désire : c’est égocentrique, destructeur. Il y a lieu d’être attentif à ne pas en devenir esclave.

Ne pas en devenir esclave, cela ne signifie pas qu’il faille l’étouffer, la dissimuler. Observez-la, laissez-la s’évanouir, s’envoler d’elle-même. Ensuite…fini…Il s’agit d’un entraînement de l’esprit…notamment grâce à la méditation.

La colère qui permet une prise de conscience, un éveil, tant qu’elle n’est pas colorée par la haine, la rage, mène à la compassion, à l’altruisme. Vous êtes un être humain, comment en effet ne pas être « indigné » par un enfant qui subit des maltraitances, par une femme assassinée dans d’horribles circonstances en temps de guerre, par un homme qui est tué alors qu’il tente d’en sauver d’autres…Cette compassion et cet altruisme conduisent à l’action : réfléchir à ce qui peut être mis en place pour éviter que cela ne se répète.

Soyons clairs, l’objectif du bouddhiste n’est pas de réprimer les émotions, même négatives. D’ailleurs, qui le pourrait ?

Lorsque l’émotion apparaît…elle est…tout simplement…impossible de la faire disparaître ! La question est plutôt de savoir ce que vous allez en faire ! La laisser passer comme un nuage ? Et elle ne fera alors souffrir personne. Ou la nourrir, l’entretenir, l’agripper ? Et vous en devenez l’esclave !

Les études en neurosciences l’ont démontré : laissez une émotion prendre de l’ampleur, et vous développez une tendance à cette émotion. Vous la ressentirez plus facilement, plus souvent. Dans un sens…comme dans l’autre…La colère…comme la compassion.

Ce qui va marquer votre chemin, c’est votre capacité à ne plus être esclave de vos émotions. Vous êtes de plus en plus libre. Comme le marin qui connaît la mer, ses remous, ses vagues. Et non pas comme celui qui dit « je laisse les choses venir à moi »…Là, c’est la dérive…

On lâche prise sur ses attachements, sur ses émotions, pas sur son attention, sa présence d’esprit.

La méditation permet une méta-conscience, une conscience plus accrue, plus pointue. Vous êtes sensible à la colère, à la jalousie. Lorsque vous reconnaîtrez les conditions propices à leur naissance, à leur venue, vous y serez plus attentifs, vous observerez, et vous les laisserez passer sans vous y accrocher !

Encore un point d’attention : attention, observation, ne signifie nullement rumination !!! Et à quoi cela sert-il de vous demander pourquoi telle ou telle autre émotion revient, encore et encore ? Dans le bouddhisme, le concept de réincarnation parle de lui-même. Des fautes, des erreurs, vous en avez vécu un paquet ! A quoi bon fouiller, farfouiller…

Chaque nouvelle vie est un nouveau départ, une nouvelle page…L’occasion d’écrire une nouvelle histoire… Soyez donc conscient de votre vie actuelle, soyez conscient de ce que vous êtes maintenant, soyez conscient de chaque émotion et gérez-la au moment où elle se présente, cela suffit amplement !

Lorsqu’il médite sur la compassion, l’amour altruiste, le bouddhiste pense à la souffrance des autres.

Avec force, avec réalisme...

Le bouddhiste ne vit pas hors des émotions. Il y travaille…Il cherche à développer les émotions positives. Pour autrui !

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