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Ce qu'une infection oculaire m'a permis de voir !

saida990
13 sept. 2017
3 min de lecture

Je me suis réveillée, il y a quelques semaines, avec l’œil droit complètement fermé. J’ai fait une pause, me suis levée tranquillement, et me suis rendue à la salle de bain… Etrange de se découvrir comme Capitaine Crochet, (avec le bandeau en moins 😊 ).

J’ai pris un coton de démaquillage, et délicatement j’ai nettoyé mon œil… Tout doucement, je l’ai ouvert… Même pas à moitié …

Et là, comme souvent lorsque l’on est malade, lorsque l’on n’est pas en pleine possession de tous ses moyens, on se rend compte de la chance et des avantages d’être en « bonne santé » …

Cet œil à moitié fermé m’a poussée à observer d’abord ce qui se trouvait tout près de moi, à découvrir même ce qui était à portée de main…

Nous avons l’habitude bien ancrée, voire même la croyance que ce qui peut nous aider, ce qui peut nous rendre heureux se trouve à l’extérieur de nous…et souvent bien loin de nous…

Avec cet œil à moitié fermé, j’ai été invitée à d’abord ressentir mon corps, à prendre conscience de mes sensations, à m’intérioriser, d’une certaine manière…

Lorsque tout fonctionne « normalement », nous ne portons pas attention aux gestes réflexe que nous réalisons : marcher, prendre un objet avec les mains, garder les yeux ouverts… Maintenir mon œil ouvert justement était « fatigant », j’ai dû faire preuve de volonté, mais aussi trouver des astuces pour me déplacer dans l’espace : le simple fait de traverser une rue devenait plus « compliqué » dans la mesure où je n’avais pas de vue d’ensemble…

Tout cela m’a poussée à réfléchir à nos attitudes, à nos comportements au quotidien : nous cherchons loin de nous, comme je l’ai écrit plus haut, les solutions qui se trouvent en nous. Habitués à nos réflexes, ce qui existe près de nous semble être invisible, ce corps que nous habitons est très souvent ignoré par nous, voire malmené…

Je n’ai jamais rien pris pour acquis, et encore moins depuis cette expérience. Cela m’a incitée à m’arrêter plus souvent, à me ramener à moi plus régulièrement, à « divaguer » moins (j’ai écrit divaguer, pas rêver 😉 ). En m’observant, je prends conscience des jeux de l’ego, des peurs et des croyances que dissimulent mes attitudes, mes réactions. Je confirme aussi ce que je soupçonnais, à savoir que je suis le frein à mes actions, que je suis l’obstacle à ma pleine réalisation. Je suis dure… ?...Il y a les autres aussi… ?... Et la société, on ne peut quand même pas faire tout ce que l’n veut… ! Et bien, et cela n’engage que moi, mais essayez d’envisager la situation de ce point de vue-là : nous avons des choix à poser, tous les matins, et tout au long des journées. C’est nous qui les posons, ces choix, personne d’autre… Nous analysons (si peu, en réalité, entraînés que nous sommes par le flot de la vie) la situation, et nous décidons… « inconsciemment » …

Et la boucle est bouclée : nous faisons les choses par routine, par habitude, par réflexe, nous ne nous posons plus de questions, nous ne nous remettons plus en question (même nos propres attitudes, nos propres comportements) … Mais nous voudrions que le monde change, que le monde évolue, que le monde devienne meilleur…

Il n’y a pas de magie, si ce n’est celle de commencer par Soi !!!