La manipulation, késèksa...?...

Au début, tout se passe bien, magnifiquement bien.

Vous vous dites « Waow, c’est vraiment différent cette fois ». Et vous plongez.

Vous êtes comme fasciné(e) par la confiance en elle de cette personne, par son charisme, par l’assurance qu’elle semble dégager.

Vous passez au-dessus des petites incohérences… Elles vous semblent insignifiantes, tant le discours tenu est clair, argumenté, concret.

Puis la relation évolue, vous vous sentez fier (ère) de faire partie du premier cercle. Cela vous donne de la valeur, une certaine reconnaissance (à vos yeux du moins).

Vous percevez ce qui vous entoure, ce que vous vivez à l’aune de ses paroles, inconsciemment. Vous établissez, sans vous en rendre compte, un rapport de « connaissances », de « savoir », entre vous : « elle/il sait ce dont il est question, de quoi elle/il parle… »

Par ces discours, par les mots utilisés, par cette hiérarchie que vous posez inconsciemment dans l’un ou l’autre domaine, vous vous faites une image, une idée, une conception du réel qui semble être le réel.

Le temps passe, et ces petites incohérences du début, ces petits grains de poussière « sans importance », commencent à prendre de l’ampleur, mais vous continuez à trouver des explications…ou plutôt elles vous sont suggérées, puisque vous faites vôtre le discours de l’autre, tellement vous êtes fasciné(e) et heureux (se) de « compter ».

Et pour peu que vous soyez du style à tout prendre sur vous, à vous remettre d’abord en question, à manquer peut-être un chouïa d’assurance en vous, cela passe comme une lettre à la poste.

L’autre trouve les mots, l’attitude. Elle/il va vous donner des « arguments », , voire même vous mettre en avant, vous dire qu’elle/il se soucie de vous, vous dire que vous êtes différent, que vous avez bon cœur et devriez vous méfier de ceux qui vous entourent et vous entourent de belles paroles…

Un sentiment de culpabilité vous envahit, et vous habite. Comment avez-vous osé penser ce que vous avez pensé ? Comment avez-vous pu remettre la loyauté, l’honnêteté de l’autre en doute ?

Jusqu’à ce qu’arrive un événement, parfois anodin.

Et là, vous commencez à vous poser des questions.

Le petit titillement du début sonne de plus en plus fort. Vous additionnez les contradictions…

Vous commencez à réagir, à répondre…Au détour d’échanges, de conversations, des éléments sont lâchés…Un schéma se profile…Et pourtant, c’est encore vous qui êtes vu de travers, comme le mouton noir…Car ce jeu de séduction, de suggestions, de persuasion, vous n’êtes pas la seule personne concernée.

Mais c’est irrémédiable, la fissure est là, et elle s’agrandit, inexorablement.

Et le voile tombe…pour vous uniquement… Ailleurs, le jeu continue…

Les paroles d’encouragement, de soutien deviennent des lames de couteau, qui vont appuyer là où ça fait mal… Ah ben oui, quand tout était rose, vous vous êtes confié(e), vous vous êtes dévoilé(e), en toute innocence, en toute sincérité.

Et il/elle a l'art de jouer sur vos cordes sensibles : vous êtes "perfectionniste" ? Il/elle vous remettra un travail en vous demandant de le fignoler, d'y mettre la touche finale...alors qu'il n'est absolument pas abouti, et que vous allez y passe un temps fou !

Vous êtes empathique ? Il/elle va retourner chacun de vos mots, chacune de vos remarques contre vous, en appuyant sur le fait que vous l'avez blessé(e), que vous l'avez même manipulé(e)...alors que vous souhaitiez lui démontrer que ses propos et ses actes vous faisaient souffrir. Vous êtes sincère, la confiance compte pour vous ? Il/elle jouera là-dessus, en insistant sur le fait que c'est super important à ses yeux...afin d'être encore mieux servi(e), voire de dissimuler ses véritables intentions...

Mais désormais, c’est comme si vous vous étiez réveillé(e) d’un long sommeil… Et vous voyez la situation telle qu’elle est.

Attention, l’autre va vous faire croire que c’est vous qui imaginez tout cela. Elle/il ne peut pas perdre la face. Elle/il n’a probablement même pas conscience de son comportement. Mais cela relève de sa responsabilité. Elle/il ne peut admettre que son pouvoir lui échappe. Elle/il est pris(e) au piège de ses propres contradictions. Aviez-vous remarqué qu’elle/il avait une explication pour tout ? Qu’elle/il fait mine de demander votre opinion, mais n’en fait qu’à sa tête, au final ?

Désormais, vous entendez/voyez le vrai derrière l’apparence. N’étant plus prêt(e) à dire Amen (ce qui ne vous a jamais été demandé clairement, nommément, là est la subtilité), l’autre va jouer au swing : à vous un discours, aux autres l’inverse. Ou une partie, celle qui lui convient.

Et vous êtes mis à l’écart, que vous le vouliez ou non. Vous commencez à déranger. On va vous peut-être vous traiter avec « gentillesse » : « tu te trompes, tu sais… », « tu te fais des idées… »

Quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez, vous n’êtes pas pris au sérieux. C’est à vous que l’on demande de vous remettre en question. C’est à vous que l’on va demander de faire bien attention à ce que vous dites, aux « accusations » que vous proférez…

C’est vous qui êtes soupçonné(e), qui êtes accusé(e).

Et là, vous en venez même à vous demander si tout tourne rond dans votre tête…

Jusqu’à ce que vous remettiez tout à plat, jusqu’à ce que vous vous rappeliez certains

messages, jusqu’à ce que vous rétablissiez la chronologie des événements…

Alors oui, les manipulateurs manipulent, et ils sont très forts en la matière !

Jusqu’à ce que vous en preniez conscience, et là, ils perdent leur pouvoir…

Leur vrai visage se dévoile…

Et Vous êtes Libre…

Vous pouvez vous reconstruire, retrouver votre estime de vous-même, votre confiance en vous…

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